Parmi les titres de bénéficiaires de la loi, certains s’acquièrent sans démarche particulière ou en conséquence d’une invalidité (rente d’accident du travail, AAH, pension d’invalidité…). La RQTH, quant à elle, s’obtient à l’initiative de la personne en situation de handicap.
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Rappel : c’est au salarié de décider d’informer ou non son employeur. En aucun cas l’employeur peut entamer un processus de licenciement en raison d’une reconnaissance de handicap.
La reconnaissance du handicap vous ouvre accès à des services dédiés et des aides financières.
Pour bénéficier de celles-ci, présenter un problème de santé ou une déficience ne suffit pas. La reconnaissance administrative du handicap est indispensable.
Vous trouverez ci-dessous la liste des bénéficiaires de l’obligation d’emploi :
Infirmier(ière), auxiliaire de vie, éducateur(trice)… Quelle que soit votre fonction, vous pouvez être touché par le handicap. Pourtant malgré l’accompagnement et les aides dont vous pourriez bénéficier, vous ne souhaitez pas faire reconnaitre votre handicap. Vous pensez que faire reconnaitre votre handicap va vous pénaliser, que vos collègues vont changer de regard à votre égard... Tour d’horizon des idées reçues…
Ne pas faire l’amalgame entre inaptitude et RQTH. Ce qui peut être compliqué pour l’emploi et pour une direction, ce sont les restrictions médicales indiquées par le médecin du travail pour préserver votre santé au travail. Ces restrictions ne dépendent pas du statut de travailleur handicapé mais de votre état de santé physique et psychique.
Ainsi, vous pouvez être inapte sans être reconnu travailleur handicapé ou bien être travailleur handicapé sans n’avoir aucune restriction sur votre poste (si celui-ci est adapté à votre déficience).
Vous êtes souvent au courant de l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés dans votre établissement et de la contribution à verser par l’établissement si le taux n’est pas respecté. Vous pouvez penser que c’est seulement pour moins payer de contribution que l’employeur parle de l’intérêt d’une RQTH.
En pratique, la RQTH est l’outil idéal pour anticiper et favoriser votre maintien dans l’emploi. Ce titre de bénéficiaire de la loi, si vous le faites valoir auprès de votre employeur, vous donne droit entre autre, à des moyens financiers (demande à effectuer auprès de votre employeur) pour conserver votre emploi ou vous former (formation, aménagement de poste travail etc.)
Ce statut vous ouvre différents droits et avantages :
La demande de RQTH est une démarche personnelle et confidentielle. Il n’y a aucune obligation de le dire à votre employeur ou à vos collègues.
Cependant, si votre handicap a des conséquences sur le collectif de travail, il peut être pertinent d’aborder ce statut et de signifier vos restrictions (sans parler du médical). Cette transparence permet d’éviter d’éventuelles jalousies ou incompréhensions.
La plupart des personnes associent souvent le statut de travailleur handicapé à l’image de la personne en fauteuil roulant (qui ne leur correspond pas) ou à un handicap très lourd. Il est difficile pour une personne qui devient déficient auditif par exemple de se reconnaître dans la catégorie « Travailleur handicapé ». En réalité, la notion de travailleur handicapé renvoie à une infinité de situations extrêmement diverses et assez fréquentes (troubles musculo-squelettiques, diabète, bégaiement, dépression nerveuse, déficiences visuelles, auditives, problèmes cardiaques, AVC ….)
Il est évident que de résumer ou d’étiqueter une personne ayant une RQTH, uniquement à son handicap, est extrêmement réducteur et ne permet pas d’envisager toute la réalité des possibilités offertes. La personne doit être considérée comme toute personne, dans sa globalité avec ses qualités et défauts. Avoir une RQTH est une caractéristique de la personne parmi tant d’autres et c’est rarement la plus importante.
Une reconnaissance de travailleur handicapé est délivrée temporairement. La durée varie de un à cinq ans. Au terme du délai fixé et si vous faites une nouvelle demande, elle pourra ou non être reconduite selon l’évolution de votre situation de santé et de votre vie professionnelle.
Les sociétés d’assurance posent des questions sur les pathologies, exigent pour certaines, des bilans médicaux et des radios, mais cela n’a rien à voir avec le statut de travailleur handicapé qui recouvre des situations extrêmement vastes et qui, dans tous les cas, ne dit rien de la pathologie. Attention aux amalgames, c’est bien la pathologie qui peut donner lieu à une majoration de la cotisation, mais en aucun cas le statut de travailleur handicapé.
> Visionnez le reportage : Chassons les idées reçues, la RQTH est un atout !
Consulter la publication La reconnaissance du handicap
Pour mieux saisir la portée de ce message et de la RQTH, il est nécessaire de rappeler la définition de handicap au travail et du travailleur handicapé donnée par la loi de 2005 :
« Le handicap est une déficience physique, sensorielle, psychologique ou intellectuelle entraînant une incapacité totale ou partielle, dans une situation de travail donnée. »
« Est considérée comme travailleur handicapé toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite de l’altération d’une ou plusieurs fonctions physique, sensorielle, mentale ou psychique. » Code du travail - Article L5213-1
En résumé, lorsqu’une pathologie, une déficience, rend difficile votre activité de travail même partiellement, vous pouvez obtenir la RQTH. Cette démarche est strictement personnelle, confidentielle et temporaire.
La RQTH donne des droits et des avantages. En particulier, elle vous permet de bénéficier de mesures qui sécurisent votre parcours professionnel et d’être reconnu pour vos compétences et votre capacité à travailler, et non pour votre handicap.
En informant votre employeur, vous lui permettez :
Les salariés du secteur sanitaire, social ou médico-social privé à but non lucratif bénéficient d’un accord sur le handicap spécifique à la branche professionnelle dont sont signataires les employeurs de la Fehap, du Syneas, de la Croix-Rouge française et les organisations syndicales.
L’association OETH chargée de la mise en œuvre des dispositions de l’accord peut ainsi accorder des financements spécifiques pour favoriser l’embauche et le maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap.
Ainsi, OETH accompagne les employeurs à « sécuriser » les parcours professionnels en accordant des financements aux personnes handicapées pour :
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