Dans le cadre de son activité Insertion, visant à faciliter l’embauche de travailleurs handicapés au sein des établissements relevant de l’accord de branche, OETH s’associe à UNAFORIS pour la mise en œuvre d’une action de formation préparatoire aux métiers du social et du médico-social à destination des travailleurs handicapés.
7 centres de formations, répartis sur 4 régions de France, ont adhéré à ce projet :
Ile de France
Normandie
Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées
Pays de la Loire
Ce projet s’est développé suite à une expérimentation régionale réussie en Languedoc-Roussillon en partenariat avec l’IRFFD-IFOCAS (IRTS) de Montpellier.
Au travers d’actions de positionnement, de remise à niveau, de remobilisation, d’approche métiers et de pré qualification, ce projet a pour objectif le soutien et la validation des compétences nécessaires à l’entrée dans une formation qualifiante, en vue de l’obtention d’un titre ou d’un diplôme professionnel.
Le dispositif comprend 210 heures d’accompagnement et de formation théorique et 210 heures de stages professionnels qui pourront être réalisés dans des établissements relevant de l’accord OETH.
Si vous souhaitez en savoir plus sur ce dispositif, si vous souhaitez accueillir un stagiaire et/ou recruter en alternance, n’hésitez pas à contacter votre conseiller OETH.
Retrouvez 2 reportages sur le dispsoitif OASIS :
Les salariés confrontés à des problèmes de santé impactant leur activité de travail ignorent souvent la possibilité de faire reconnaitre leur handicap. En tant qu’employeur, il est donc essentiel de communiquer en interne sur le handicap afin de libérer la parole sur ce sujet et d’instaurer un climat de confiance. Mais comment aborder le handicap facilement auprès d’un salarié en difficulté ? Comment inciter à la RQTH ? Conseils…
Plusieurs étapes sont recommandées avant d’engager une discussion avec un salarié ayant des difficultés sur son poste de travail :
Cet entretien a pour objectif de déterminer les impacts sur son activité de travail et/ou sur le collectif de travail et en aucun cas d’aborder la pathologie ou le problème de santé du salarié.
Fort des exemples concrets que vous avez déterminés avec le médecin du travail, organiser une rencontre avec le salarié et aborder les difficultés rencontrées sur son poste de travail. Utiliser comme support, sa fiche de poste ainsi que le descriptif de ses tâches. Faites-lui comprendre l’importance de gérer au mieux les conséquences sur l’activité de travail et sur le collectif. Vous pourrez ensuite lui expliquer qu’un statut particulier faciliterait les recherches de solutions techniques et organisationnelles : la RQTH.
Si au sein de votre association / établissement, vous bénéficiez d’un référent handicap, il pourra mettre en avant auprès du salarié, les intérêts à être reconnu travailleur handicapé. Le référent handicap est formé pour aider le salarié à casser les préjugés sur la RQTH.
Si vous ne bénéficiez pas de référent handicap, vous trouverez une fiche technique relatant les divers contre arguments récurrents à utiliser lors de l’entretien.
Le médecin du travail et son équipe pluridisciplinaire, les instances représentatives du personnel, les responsables de proximité, sont également des acteurs à associer et à mobiliser pour faire passer les messages auprès des salariés.
> Pour plus d’informations, consulter la rubrique sensibiliser au handicap.
Vous souhaitez être accompagné pour encourager vos salariés à la reconnaissance du handicap ? Bénéficiez de l’expertise et des outils OETH !
> Pour en savoir plus sur nos outils, contactez Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., conseiller politique handicap.
Pour réussir l’intégration d’un salarié bénéficiaire de la loi handicap, plusieurs actions doivent être prises en compte :
La visite médicale d’embauche est l’occasion d’identifier les éventuels besoins d’aménagement ou moyens d’accompagnement. Pour les travailleurs handicapés, la loi prévoit que cette visite médicale a lieu avant l’embauche. Elle vous permettra de prévoir, d’organiser et de préparer l’environnement de travail de votre salarié.
90% des travailleurs handicapés n’ont pas besoin d’un aménagement de poste spécifique. Cependant pour les situations où une compensation est à prévoir, de nombreux moyens existent (techniques, humains, organisationnels).
Pour plus d’information concernant l’aménagement de poste, consultez la fiche pratique.
Que le handicap soit visible ou invisible, il est préférable de préparer les équipes à l’intégration du nouveau collègue. Lors de ces sensibilisations, il est important de respecter la confidentialité souhaitée par le salarié.
Vous souhaitez être accompagné dans l’intégration de salariés handicapés ? Bénéficiez de l’expertise et des aides d’OETH !
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> Pour toute question ou demande d’information complémentaire, contacter le conseiller OETH de votre région.
Consulter la publication Recruter et intégrer un travailleur handicapé
Recruter un salarié bénéficiaire de la loi handicap, c’est avant tout recruter un salarié qui a les compétences et la motivation nécessaires pour tenir le poste. Les questions relatives au handicap de la personne n’interviendront que dans un second temps.
Le Recrutement d’une personne en situation de handicap : 3 étapes clés
Comme pour tout recrutement, il est indispensable de procéder à une analyse de poste pour identifier les tâches, les activités liées au poste et les compétences requises. Cette analyse vous permettra d’anticiper les besoins éventuels de compensation.
Quelques exemples pour vous guider :
Temps de travail : durée, horaire, adaptation possible
Organisation des tâches : diversité / répétition
Relationnel : capacité d’écoute, travail en équipe
Physique : porte de charges, station assise/debout/piétinement…
Environnemental : travail en open space, utilisation du téléphone, lecture de documents
N’hésitez pas à solliciter votre médecin du travail pour déterminer les conditions d’exercice du poste.
Puis-je mentionner « poste réservé aux travailleurs handicapés » dans mon offre d’emploi ?
Non, la loi ne l’autorise pas. Vous pouvez opter pour l’affichage d’une mention telle que : « poste ouvert aux personnes handicapées ». Elle devra alors figurer dans toutes vos offres (source : la Halde).
En complément du réseau habituel (Pôle emploi, APEC, missions locales…), vous pouvez :
Face à un candidat en situation de handicap, il est recommandé d’exposer clairement les conditions d’exercice du poste et de l’amener à s’exprimer sur ses facultés à les gérer avec ou sans moyen de compensation.
Le recruteur ne peut pas poser de questions directes sur l’état de santé du candidat. Seul le médecin du travail est habilité à poser des questions d’ordre médical afin d’apprécier l’aptitude au poste. En revanche si le candidat vous fait part de son handicap au cours de l’entretien, n’hésitez pas à lui demander si des aménagements sont à prévoir.
Vous souhaitez être accompagné dans le recrutement des personnes en situation de handicap ?
> Pour toute question ou demande d’information complémentaire, contacter le conseiller OETH de votre région.
Au mois de juin, les établissement du Nord-Pas de Calais étaient invités à participer à une journée de recrutement à Liévin. Organisée conjointement par OETH et Cap Emploi, l'objectif de cette journée est de permettre aux employeurs de la branche sanitaire, sociale et médico-sociale relevant de l’accord OETH de rencontrer des candidats reconnus travailleurs handicapés souhaitant rejoindre le secteur.
Lionel Cloître a 37 ans. Sourd de naissance, il a pour langue maternelle la LSF (langue des signes française). Très investi dans le monde associatif de la communauté sourde, Lionel souhaitait pouvoir mettre ses compétences au service des sourds et des entendants.
C’est dans ce contexte que Lionel a présenté sa candidature, fin novembre 2009, au poste de formateur LSF au service LSF 29, géré par l’association Don Bosco. Sa candidature a particulièrement retenu l’attention de la Direction par sa grande motivation, sa parfaite connaissance de la communauté sourde et ses expériences d’enseignement de la LSF. Toutefois, le niveau de diplôme DELSF (Devenir enseignant de langue des signes française) n’était pas suffisant pour pouvoir prétendre enseigner dans les niveaux supérieurs.
Afin de compléter son cycle d’apprentissage de la LSF, il lui a donc été proposé d’être embauché en contrat de professionnalisation et d’entrer en formation « spécialisation d’enseignement de la langue des signes française » pour valider un Diplôme de premier cycle d’université (DPCU) à l’université Paris 8.
Parallèlement, et au vu de son statut de travailleur handicapé, un dossier de demande de financement « contrat de professionnalisation » a été instruit auprès d’OETH. Le Comité Paritaire de l’Accord ayant répondu favorablement, Lionel a donc été embauché au Service LSF 29 en contrat de professionnalisation au mois de janvier 2011.
La signature du contrat de professionnalisation en CDI a permis à l’établissement de faire coïncider son besoin de recrutement avec les qualités et la motivation de Lionel pour acquérir cette nouvelle qualification, tout en répondant à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés et en bénéficiant du soutien d’OETH.
Nadine, sourde de naissance, a été embauchée par la maison de retraite en tant qu’agent des services hospitaliers. Pour faciliter sa prise de poste et son intégration dans l’équipe, la directrice de l’établissement a sollicité le financement d’OETH pour les services d’un interprète en langue des signes (LSF) au cours des premiers jours de travail.
Un an plus tard, la directrice observe une baisse de motivation chez Nadine. Parallèlement, l’équipe lui fait part des récentes difficultés de communication rencontrées avec elle. Un entretien est donc organisé entre Nadine, le Médecin du travail et la directrice qui, pour cette démarche, fait appel à l’interprète LSF. Nadine confie alors qu’elle se sent mal à l’aise lorsqu’elle est en contact avec les personnes âgées du fait de son handicap.
La directrice contacte OETH afin de connaître les possibilités d’intervention et tenter de trouver une solution à la situation. Un bilan d’évolution professionnelle réalisé par un cabinet de conseil spécialisé sur le handicap est mis en place au cours duquel Nadine, le consultant et la direction travaillent à l’élaboration d’un projet professionnel compatible avec ses aptitudes, ses restrictions médicales et les opportunités internes d’évolution au sein de la maison de retraite.
Finalement, Nadine conserve son poste d’ASH en délaissant les activités de relations sociales avec les résidents au profit des travaux d’entretien et d’hygiène. Pour développer ses compétences, la directrice inscrit Nadine à une formation « Hygiène des locaux » pour laquelle elle bénéficie des services de l’interprète qui l’accompagne tout au long du stage.
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